L’Accusation a cité le témoin 159 à témoigner en mars 2010. Le témoin a déclaré qu’il était présent lors de l’attaque de février 2003 sur Bogoro.
Selon lui : « L’attaque de février 2003 a commencé à 5h00 du matin. Personne ne m’a rien expliqué à propos de cette attaque. Ce sont des événements dont j’ai moi-même été témoin étant donné que j’étais à Bogoro. J’ai vu tous ces événements de mes propres yeux du début à la fin. Ce ne sont pas des choses qu’on m’a racontées. »
Le témoin a poursuivi son récit avec un compte-rendu incroyablement détaillé de l’attaque et de ses déplacements pendant les combats. En particulier, il a affirmé avoir vu Ngudjolo et Katanga à Bogoro le jour de l’attaque, ce que ces derniers ont nié.
L’Accusation a ensuite retiré la déposition du témoin après avoir appris qu’il n’était pas crédible. Le père et la sœur du témoin 159 ont réfuté son allégation selon laquelle il était à Bogoro ce jour-là. Apparemment, le père et la sœur étaient tous les deux à Bogoro le jour de l’attaque, contrairement au témoin 159.
Après une série de communications confidentielles sur la question, la Chambre de première instance a décidé qu’elle n’allait pas s’appuyer sur la déposition du témoin 159 dans ses délibérations sur la culpabilité des accusés.
La défense de Mathieu Ngudjolo a également demandé que la Cour engage des poursuites pour parjure contre le témoin. Cependant, a noté la Cour, le fait d’engager des poursuites est entièrement à la discrétion du Procureur. L’Accusation n’a pas clairement indiqué si oui ou non elle allait prendre des mesures contre le témoin 159 jusqu’au moment où la Chambre de première instance lui a récemment demandé de soumettre des observations sur cette question.
L’Accusation a indiqué qu’elle était « extrêmement sensible à la nécessité de protéger l’intégrité des travaux de la Cour » et n’hésiterait pas à engager des poursuites pour parjure contre tout témoin, sans tenir compte de la personne qui l’a appelé à témoigner. Toutefois, l’Accusation considérait qu’il était mieux d’engager ce type de poursuites après la conclusion de l’affaire principale.
Par conséquent, même si elle n’a pas pris des mesures concrètes en vue d’engager des poursuites contre le témoin 159, cette option n’a pas été totalement écartée et pourrait être poursuivie une fois le procès contre Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo terminé. Compte tenu de la déclaration du procureur selon laquelle il allait attendre le jugement définitif dans ce cas, il est probable qu’il n’allait pas poursuivre cette affaire jusqu’après le jugement de l’appel, soit très probablement environ trois ans après la déposition du premier témoin de l’affaire.
Le procureur peut toujours poursuivre le témoin 159 pour outrage
L’Accusation a cité le témoin 159 à témoigner en mars 2010. Le témoin a déclaré qu’il était présent lors de l’attaque de février 2003 sur Bogoro.
Selon lui : « L’attaque de février 2003 a commencé à 5h00 du matin. Personne ne m’a rien expliqué à propos de cette attaque. Ce sont des événements dont j’ai moi-même été témoin étant donné que j’étais à Bogoro. J’ai vu tous ces événements de mes propres yeux du début à la fin. Ce ne sont pas des choses qu’on m’a racontées. »
Le témoin a poursuivi son récit avec un compte-rendu incroyablement détaillé de l’attaque et de ses déplacements pendant les combats. En particulier, il a affirmé avoir vu Ngudjolo et Katanga à Bogoro le jour de l’attaque, ce que ces derniers ont nié.
L’Accusation a ensuite retiré la déposition du témoin après avoir appris qu’il n’était pas crédible. Le père et la sœur du témoin 159 ont réfuté son allégation selon laquelle il était à Bogoro ce jour-là. Apparemment, le père et la sœur étaient tous les deux à Bogoro le jour de l’attaque, contrairement au témoin 159.
Après une série de communications confidentielles sur la question, la Chambre de première instance a décidé qu’elle n’allait pas s’appuyer sur la déposition du témoin 159 dans ses délibérations sur la culpabilité des accusés.
La défense de Mathieu Ngudjolo a également demandé que la Cour engage des poursuites pour parjure contre le témoin. Cependant, a noté la Cour, le fait d’engager des poursuites est entièrement à la discrétion du Procureur. L’Accusation n’a pas clairement indiqué si oui ou non elle allait prendre des mesures contre le témoin 159 jusqu’au moment où la Chambre de première instance lui a récemment demandé de soumettre des observations sur cette question.
L’Accusation a indiqué qu’elle était « extrêmement sensible à la nécessité de protéger l’intégrité des travaux de la Cour » et n’hésiterait pas à engager des poursuites pour parjure contre tout témoin, sans tenir compte de la personne qui l’a appelé à témoigner. Toutefois, l’Accusation considérait qu’il était mieux d’engager ce type de poursuites après la conclusion de l’affaire principale.
Par conséquent, même si elle n’a pas pris des mesures concrètes en vue d’engager des poursuites contre le témoin 159, cette option n’a pas été totalement écartée et pourrait être poursuivie une fois le procès contre Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo terminé. Compte tenu de la déclaration du procureur selon laquelle il allait attendre le jugement définitif dans ce cas, il est probable qu’il n’allait pas poursuivre cette affaire jusqu’après le jugement de l’appel, soit très probablement environ trois ans après la déposition du premier témoin de l’affaire.